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lundi 19 décembre 2016

Je déteste les fêtes ! Le prestige arrogant d'un évêque, la potée végétale de ma tante et les voeux d'Elios.



- Visuel décembre 2016 -


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- JE DÉTESTE LES FÊTES ! 
- Oui maman on sait, tu nous dit ça chaque année et chaque année tu as toujours de jolies idées donc à mon avis, c'est faux. 
- Non, je pense que l'on peut détester quelque chose et notamment les fêtes et avoir quand même des idées pour la cuisine et la décoration, l'un n'empêche pas l'autre !
- Mais pour détester Noël, il faut avoir de bonnes raisons ? Je ne sais pas moi, une enfance malheureuse, un drame ce jour-là ou en effet ... en avoir tellement vécus qu' à la fin, on peut être lassé.
- Je ne suis pas si vieille !
- Alors explique-toi ?
- C'est vrai que depuis votre naissance, les Noëls n'ont pas été très joyeux avec cette famille qui se décomposait d'année en année pour ne plus être réduite qu'à la portion congrue du noyau mais qu'importe, l'essentiel est là en fait ... non, c'est cette obligation de la famille ou des amis le soir de Noël ou du Nouvel an qui est insupportable, cette pression plus commerciale, certes mais cette pression ... cela me fait penser à Simone de Beauvoir et La femme rompue ... elle est seule le soir de Noël, abandonnée par sa famille, elle fait donc le bilan de sa vie ! Donc si le soir de ce putain de Noël tu es seul(e), tu peux être confronté(e) à faire ou ne pas faire LE BILAN DE TA VIE et cela chaque année si entre temps tu restes toujours esseulé(e). Pour moi c'est terrible ! ces dates peuvent être décisives ! Car imagine - toi, seul(e) le soir de Noël et le soir du Nouvel an ? Double bilan ! Pas ou plus de famille, pas ou plus d'amis ... j'espère que beaucoup de personnes ont au moins l'un des deux. 
- Et bien ! on ne peut pas dire que tu sois très gaie, ça promet ! Au fait, que désires-tu comme cadeau ?
- ...
- Ohé maman, tu m'entends ?
- Oui, oui, je réfléchissais ... peut-être un voyage ... à Alep, ce doit être une belle ville Alep, non ?
- Maman, arrête, s'il te plaît.
- Non parce qu'on est bien au chaud là, à réfléchir sur nos prochaines agapes, aux cadeaux d'enfants déjà trop gâtés que nous sommes. On ne leur vient pas en aide et en plus, on leur ferme nos portes ! Nous vivons dans un monde magnifique ... alors tu vois et bien j'ai décidé cette année que nous ne fêterons pas Noël, pas de décorations, pas de bouffes extraordinaires, du vin, oui, pour faire fi de notre lâcheté à oublier quand cela nous arrange ! C'est beaucoup trop grave ce qui se passe, on sait, on voit même quotidiennement cette horreur ... je répète ON SAIT alors qu'en pensez-vous, cela ne vous rappelle rien ! " On ne savait pas ! " ... c'est à pleurer de rage.
- Ok, ok maman, on se calme ! ... mais tu as raison ... on est avec toi, ... on va le faire ton " non-Noël ", en hommage à tous ceux qui souffrent ...
>> 

( Extrait, Tu mettras l'univers entier dans ta vie, Diane Foresta, 2015 )



 Reprendre le cours de sa vie formidablement chanceuse ...





PAIN DE L'ÉVÊQUE


<< Au XVII ème siècle, prés d'Avignon, lors des fêtes de Noël, un évêque eut l'idée, en contemplant un de ses vitraux, d'un pain prestigieux. Il demanda donc à son cuisinier de s'en inspirer pour créer une gourmandise digne de son statut. Le cuisinier se contenta d'ajouter et de réunir dans une pâte, très peu sucrée, toutes les confiseries (fruits secs et oléagineux) des festivités prévues qu'il avait sous la main. Il en compta treize, comme les treize desserts que l'on sert dans la région à Noël. Il fut ainsi nommé " Le Pain de l' évêque " mais sa renommée resta confidentielle car de l'évêque on ne retint que son peu de générosité avec les plus humbles !  >>

a-cajou garde précieusement cette recette depuis longtemps et fabrique toujours au mois de décembre des kilos et des kilos de ce pain ( en commande par téléphone - exclusivité a-cajou ).







- Bordeaux, il y a 4 ans ! -



C'est l'hiver, il ne neige plus ici mais avec ce service en terre cuite, trouvé en chinant récemment chez Emmaûs, j'ai eu la nostalgie des repas que nous faisions chez ma tante  dans les Alpes, à Prelles prés de Gap. La potée végétale était un plat qui nous était proposé le soir, après une belle journée de promenade ou de ski. Nous aidions avec mes cousins à éplucher les légumes dans la petite cuisine puis  pendant la cuisson nous rejoignions la grande salle commune par un passage extérieur menant dans le froid à la grange aménagée où au coin du feu nous jouions tous ensemble à des jeux de société. La potée de légumes prête, mon père et mon oncle coupaient de grandes tranches de pain rustique, plaçaient les fromages et le jambon sur des planchettes de bois, ouvraient les bouteilles de vin rouge et sonnaient la cloche pour que tout le monde se mette à table. C'était joyeux et festif, une ambiance à fabriquer des souvenirs inoubliables ... ma tante nous a quitté la semaine dernière ... elle était une belle personne, atypique et généreuse, elle m'a appris beaucoup de chose et voulu me convertir à beaucoup d'autres sans succès comme par exemple me faire manger de la cervelle d'agneau par tous les moyens, notamment en la cuisinant dans un beignet, pensant que je n'allais pas m'en rendre compte. Ce fut drôle mais depuis cette épisode, je savais qu'au fond de moi, un jour viendrait où je ne mangerai plus de viande.



POTÉE VÉGÉTALE

Il vous faut au moins 3 légumes de saison, les plus courants comme des pommes de terre, des carottes, des navets, du chou ... de l'oignon, des herbes fraîches et des pignons mais ces derniers sont facultatifs, du bouillon de légumes, une boîte de tomates pelées biologiques(400 gr. ou plus), de l'huile, sel et poivre. 





La pomme de terre sera le légume le plus important en quantité, vous devez en compter 2 à 3 par personnes selon leur grandeur et vous évaluez ensuite de façon  dégressive les autres légumes ( un demi-oignon, une carotte, un petit navet par personne, etc. ).
Dans un peu d'huile vous faîtes rissoler les oignons puis dés que possible vous ajoutez 500 ml de bouillon de légumes. Quand l'oignon est mi-cuit, complétez avec les tomates pelées, les pommes de terre, les carottes, etc.
Laissez mijoter le temps qu'il faut, à feu très doux, puis, quand les légumes sont à coeur, arrêtez la cuisson.
Remplissez les bols ou assiettes creuses, assaisonnez et améliorez avec les herbes et les pignons de pin.



- Service en terre cuite, Emmaûs -




Elios vous souhaite un joyeux non-Noël !




En bref ...


- Le figuier du Parc du Bourran a perdu ses feuilles ( voir article précédent ) -